TRANSATLANTIQUE SUD : ESCALE A SALVADOR DE BAHIA -BRESIL

 touriste et bahianaises

(informations MSC 2005)

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C'est dans l'état de Bahia, plus que partout ailleurs au Brésil, que les cultures et les races se sont mélangées, donnant naissance à l'authentique ame brésilienne : Bahia abrite les plus vieilles églises, les monuments coloniaux les plus importants.

Salvador est une ville où les sens sont sollicités en permanence par la vue des églises surchargées de dorures, le goût exotique des boissons et des plats traditionnels, l'odeur des épices et des aromates, les cris des vendeurs et surtout, le rythme caractéristique de la musique bahianaise. La musique et la religion sont aussi importantes pour le Bahianais que le boire et le manger, son apogée étant le carnaval.

Officiellement, le carnaval dure quatre jours, mais à Salvador, il se prépare pendant tout l'été. Les clubs organisent des bals de pré carnaval, et le week end, les rues se remplissent de danseurs qui s'entrainent pour le grand jour.

Le carnaval de Salvador ne ressemble en rien à la fête organisée de Rio ou Sào Paulo. A Salvador, le carnaval c'est la fête à l'état pur. Hormis le carnaval, Salvador connaît de nombreuses autres célébrations religieuses ou para religieuses (une fois par mois au moins).

Histoire

Salvador fut fondée quelque trente ans après la découverte du Brésil (en 1530).

Première capitale du Brésil de 1549 à1763, Salvador de Bahia a été un point de convergence des cultures européennes, africaines et amérindiennes. Elle a également été, dès 1558, le premier marché d'esclaves du Nouveau Monde à destination des plantations de cannes à sucre. La ville a pu préserver de nombreux exemples exceptionnels d'architecture Renaissance.

Durant 2 siècles la ville se développe et devient très riche grâce à la culture de la canne à sucre, Un immense trafic d'esclaves réalisé sur place permettait de fournir une main d'oeuvre bon marché. A cette époque, les riches exploitants construisent de superbes maisons et pas moins de 165 églises.

A Voir

Le quartier historique s'appelle Pelourinho. De la place centrale, les riches seigneurs assistaient de leur balcon aux tortures infligées aux esclaves, fouettés parfois jusqu'à la mort. Spectacle cruel et sordide. Les maisons polychromes aux couleurs vives, souvent ornées de décorations en stuc de grande qualité, sont une des caractéristiques de la vieille ville,

Salvador appelé aussi Bahia est divisé en 2 parties, La ville basse, 75m au dessous de la ville haute, avec le port de commerce et tout le quartier des affaires, et la ville haute avec le magnifique vieux quartier du Pélourinho classé patrimoine mondial. De petites ruelles, des maisons coloniales peintes aux couleurs pastel avec de belles fenêtres aux balcons de fer forgé composent le décor du Pelourinho.

Au centre, l'imposante église notre Séniora do Rosario dos Pretos à la façade bleutée couvertes de feuilles d'or, L'église a ceci de particulier que tous ses saints sont noirs,

A Salvador les rythmes dominant sont ceux des groupes afros, du axe, et plus récemment de la pagode,

D'inspiration plutôt spirituelle ou politique que festive ou sentimentale, la musique et les danses produites par les groupes afro-brésiliens de Bahia trouvent son origine dans la culture africaine. Batucadas (percussions), chant de Pontos et tambours atabaques de la religion candomblé, rythme et danse afoxe (autre genre artistique religieux)en sont des éléments clefs.

Le groupes afros ont en commun une base de percussions mais leur musique est mélangée avec d'autres styles comme le reggae, la samba, voire le soukous...Les groupes les plus connus sont: Olodum, Ilê Ayê, Araketu, Didà, Filhos de Gandhi, Timbalada (avec Carlinhos Brown).

Le berimbau et la Capoeira, sont d'autres éléments africains vitaux du folklore bahianais. La Capoeira est de plus en plus connue en Europe Il s'agit, à l'origine, d'un art martial importé par les esclaves africains venant d'Angola, et plus ou moins dissimulée en danse. La tradition s'est perpétuée et cette discipline se diffuse aujourd'hui dans le monde. A la fois art et sport, physique et gracieux, la Capoeira est très présente dans le quartier du Pelourinho.

La musique populaire urbaine marche très fort avec un style typique de Bahia: le axe (prononcez "aché"). Il s'agit d'un mélange de samba et de reggae.

Ce style relativement récent (une quinzaine d'années) provient du renouveau de la conscience noire internationale et de celle de la bahianité. Les stars du Axé sont Daniela Mercury, Harmonia do Samba, Asa de aguia, Chiclete com banana, Banda Eva, Cheiro de Amor...

Le candomblé

Il s'agit du prenùer culte d'origine africaine implanté au Brésil. Le candomblé est une synthèse religieuse originale dont l'origine provient des pratiques religieuses de différentes tribus d'Afrique Centrale (Yoruba du Nigéria, du Congo), avec parfois une inspiration des mythologies indiennes. Les dieux Orixàs sont célébrés au travers de chants, danses, et de la transe dans des Terreiros dirigé par des prêtres (et des prêtresses). Pour la survie de leur croyances les Noirs ont pratiqué un syncrétisme avec les saints de la religion catholique, ainsi le dieu Ogun est dissimulé en St George.

Gastronomie

De grandes spécialités culinaires brésiliennes sont bahianaises. La cuisine bahianaise est très épicée, d'ailleurs elle trouve son origine en partie en Afrique occidentale.

La moqueca : plat de fruits de mer cuits dans une sauce faite de lait de coco, avec tomates, poivrons, coriandre fraiche, huile de palme (dendê). Le plat est servit chaud et bien pimenté avec de la farofa (farine de manioc avec des oignons, des épices...). Attention aux estomacs fragiles, le dendê est très lourd à digérer. L'on retrouve cette sauce dans l'acarajé, un beignet frit, vendu au coin des rues.

D'autres plats typiques : caruru (quiabo aux légumes), xinxin (poulet au dendê), vatapà (purée de poisson au lait de coco).

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-- mise à jour le 18/06/05